Exténué, Nagash s’asseyait sur la chaise de son bureau après une dure journée de labeur, lorsque ses yeux fatigués se posèrent sur une feuille qui traînait entre une paire de gants et un sachet de bonbons.
Sa bonne humeur descendit aussitôt en flèche. Il avait complètement oublié ce questionnaire idiot qu’on lui avait demandé de remplir.
A grand renfort de soupirs, il sortit son stylo plume et commença à écrire, délaissant le clavier d’ordinateur. Rien ne valait le contact du stylo sur le papier.
Prénom/Pseudo : Alexandre / Nagash
Age : 19
Expérience dans les MMORPG : Guild Wars (pas bien longtemps…) / Wow (j’ai fini par décrocher, lassé) / LOTRO depuis quelques jours !
Passions/Hobbies : J’aime la culture japonaise, écrire (fics et projet de roman), lire (fan de tous les livres de Tolkien), les jeux video, peindre, écouter de la musique (rock), le karate, déconner avec mes amis, la cryptologie & cryptographie, l’informatique en général, les maths, la philosophie, le chocolat et la crème de marrons (reprend son souffle)
N.B : N’aura pas toujours le temps de jouer à LOTRO à cause de sa prépa qui lui demande pas mal de boulot.
Nagash soupira à nouveau, d’aise cette fois. Ce n’avait pas été une sinécure, mais il y était arrivé.
Son regard se porta ensuite sur la suite du questionnaire. De toute évidence, c’était au tour de l’autre.
Nagash ferma les yeux et pensa en son for intérieur :
« Au boulot, glandeur de gondorien ! »
Hirmaldil se redressa subitement sur son lit, le teint pâle et les cheveux ébouriffés. Les bribes de souvenirs qu’il avait de son cauchemar s’estompaient peu à peu, mais il percevait encore cette voix qui lui susurrait :
« Au boulot, glandeur de gondorien ! »
Hirmaldil se leva d’un bond et se dirigea vers le parchemin qui trônait sur le bureau en bois massif. Le meuble était d’ailleurs la seule chose de valeur que comptait la pièce, mais il ne pouvait pas s’attendre à mieux pour les quelques pièces d’argent qu’il avait donné au tenancier de l’auberge, un dénommé Prosper Poiredebeurré. Un nom à la fois étrange et amusant qu’il n’était pas près d’oublier.
Sans attendre, il commença à répondre aux questions qui lui étaient posées. Il était bien décidé à rejoindre Erthad Einior, et ce n’était pas ces quelques formalités qui allaient le rebuter !
Prénom : Hirmaldil (Hir* : seigneur, Mal : or),
Nom : Fils de Nimalphil (Nim : blanc, Alph : cygne)
* Tous les termes ci-dessus sont sindarins.
Age: 21 ans.
Race : Homme (Gondor, Dol Amroth)
Classe : Capitaine (en devenir, ce n’est pour l’instant qu’un jeune coq doté d’un ego surdimensionné en guise de cerveau).
Hirmaldil fit une pause, sa plume suspendue en l’air. L’auto-dérision n’était pas sa tasse de thé, mais il détestait mentir. Il avait donc décidé d’opter pour la vérité, au dépend de son honneur.
Le jeune homme grimaça, puis reprit son écriture.
Vocation : Fourbisseur (en devenir également).
Description Physique :
Hirmaldil est un homme d’assez haute stature, puisqu’il mesure près d’un mètre quatre-vingt. Il reste cependant dans la moyenne des hommes de Dol Amroth.
Sa beauté est au diapason de ses origines gondoriennes de Dol Amroth (et donc de la goutte de sang elfique que cela implique).
Ses yeux verts émeraudes brillent à travers une cascade de cheveux bruns lui arrivant aux épaules. Une barbe et une moustache peu fournies (cf Aragorn) viennent compléter le tableau.
Hirmaldil fut secoué d’un petit rire. Qu’il était amusant de se décrire ainsi à la troisième personne ! Il n’était sans doute pas très objectif dans la description mais il s’en moquait. De toute façon, il était peu probable que les gratte-papiers de la confrérie lisent le document en entier. Le parchemin servirait plus probablement à caler une armoire, mais Hirmaldil était trop perfectionniste pour le prendre à la légère.
Hirmaldil préfère s’habiller en bleu ou en noir, mais ne prête que peu d’importance à l’esthétique. Il ne quitte jamais sa côte de maille, répugnant même parfois à ôter son heaume en pénétrant dans la demeure d’un hôte. On est jamais trop prudent…
Hirmaldil possède en outre un cheval alezan nommé Finuial.*
* Fin signifie « chevelure », et uial signifie « crépuscule »
Description Mentale :
Hirmaldil est un homme très courageux, mais également instruit puisqu’il eut le privilège de recevoir les enseignements d’un ambassadeur elfe de passage, avant d’être pris en charge par un des sages de l’entourage du Prince.
Il est cependant impatient et fougueux, et a tendance à utiliser son cœur plutôt que son cerveau, même si son éducation lui a donné de bonnes compétences tactiques. Hirmaldil possède un sens de l’honneur très développé et abhorre la fuite.
Bon orateur, il sait communiquer son enthousiasme à ses compagnons. C’est ainsi un grand admirateur de Boromir, le Capitaine de la tour blanche, avec qui il partage ces qualités.
Mais à l’instar de son modèle, Hirmaldil possède un caractère très versatile, pouvant passer de la joie à la colère en quelques instants. Ces sautes d’humeur s’expliquent du fait de son anxiété constante. En effet, il ne supporte pas l’inactivité, et a l’impression de perdre son temps dès lors qu’il s’éloigne du champ de bataille. Il est également perfectionniste, souvent à outrance.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il possède en outre un sens de l’humour assez développé, basé exclusivement sur l’ironie et le pince-sans-rire.
Goûts et passions :
Bien qu’il considère cela comme une perte de temps, Hirmaldil ne cache pas sa passion pour les livres et la poésie, et passe ses journées à la bibliothèque du château de Dol Amroth lorsqu’il n’est pas sur le front ou en mission.
Hirmaldil aime également la musique, les pommes, et possède un côté hobbit puisqu’il adore les champignons.
Hirmaldil releva la tête. En parlant de champignons, il lui semblait sentir le bon fumet de cèpes cuites à la perfection. Si tôt le matin, cela paraissait étrange, mais qui sait ? L’aubergiste lui avait dit qu’il comptait des hobbits parmi ses hôtes, et ceci pouvait expliquer cela…
Le gondorien, ignorant les réclamations de son estomac gargouillant, se pencha à nouveau sur le parchemin.
Cependant, le jeune gondorien est avant tout un bourreau de travail, et la grande majorité de son temps libre est par conséquent dévolue à l’entraînement au combat.
Votre Histoire:
Hirmaldil (né le 12 septembre de l’an 2997 du Tiers Age) est le fils de Nimalphil, Capitaine de la garde du Prince Imrahil de Dol Amroth.
Il passa donc les vingt premières années de sa vie au fief de Belfalas, où il reçut une éducation exemplaire, à la plume comme à l’épée.
Hirmaldil se gratta le menton. Il n’allait pas faire le récit de ses quelques vingt années d’existence, car il lui faudrait pour cela une bonne centaine de parchemins et plusieurs semaines. Il décida donc de passer directement aux évènements récents, ceux qui avaient bouleversé sa vie.
A l’âge de vingt et un an, il fut envoyé avec un convoi de chevaliers du Cygne aux Havres Gris afin de passer une commande de navires au Seigneur Cirdan.
Au terme d'un long voyage, il atteignit finalement les Havres Gris et y délivra le message du Prince à Cirdan le charpentier, qui accepta d’envoyer quelques navires à la cité portuaire du Gondor, afin que cette dernière puisse résister aux raids des corsaires d’Umbar.
Mais sur le chemin du retour, le convoi fut attaqué près d’Archet par les brigands alors qu’ils établissaient le camp. L’effet de surprise eut raison de l’armure et de la vaillance des chevaliers, et tous furent tués ou capturés. Hirmadil étant jeune et par conséquent inexpérimenté, sa lame ne fut pas à la hauteur de sa bravoure.
C’est ainsi qu’Hirmaldil compta parmi les « chanceux », et se retrouva réduit à croupir dans une geôle du camp brigand, à l’instar de ses compagnons. Par un heureux hasard, Aragorn le délivra en même temps que des hobbits, et ils parvinrent à s’échapper. Cependant, les compagnons d’Hirmaldil ne purent être sauvés.
Plein de rancune et de détermination à affronter les forces du mal qu’il avait souvent côtoyées en Gondor, Hirmaldil décida de s’entraîner au combat contre les plus dangereuses créatures d’Eriador.
Une fois à Bree, Hirmaldil se retrouva vite confronté à un dilemme. D’un côté, son cœur lui criait de rentrer à Dol Amroth pour prêter main forte aux siens, d’un autre côté, sa tête lui disait que son aide y serait superflue, alors que l’Eriador manquait cruellement d’hommes, les Rôdeurs étant dépassés par la recrudescence du Mal sur ces terres. Chaque jour, de nouveaux osts de gobelins et de brigands se déversaient dans les collines du Nord pour y répandre sang et souffrance.
Pour une fois, Hirmaldil choisit d’écouter sa raison plutôt que son cœur, et décida de rester aux alentours de Bree pour combattre quotidiennement les aberrations issues d’Angmar.
Un jour, alors qu’il se rendait à l’auberge du Poney Fringant pour y prendre sa chopine de bière rituelle après une dure journée passée à guerroyer, il rencontra une elfe qui gesticulait sur la place du marché. Il était assez rare de croiser des représentants des Premiers Nés à Bree, mais l’étonnement d’Hirmaldil s’accrut encore à la vue de son comportement atypique.
L’elfe, d’une beauté incomparable toute elfique, semblait exhorter la population de Bree à combattre le mal qui grandissait autour de la cité. En écoutant son discours, Hirmaldil fut rasséréné. Ainsi, il n’était pas le seul conscient de la fragilité des hommes face à l’ennemi !
Il nota également qu’une jeune archère du Rohan, qui se tenait en retrait, buvait ses paroles.
Voyant que toutes les personnes de l’assistance –à l’exception de la jeune rohirrim- prêtaient plus attention à son apparence physique qu’à ses paroles, l’elfe finit par tourner les talons et s’enfonça dans une ruelle de Bree, non sans avoir fait signe à la chasseresse du Rohan de la suivre.
Hirmaldil les suivit et les alpagua, et un dialogue s’instaura rapidement. Hirmaldil avait souvent vu des délégations elfiques à Dol Amroth, aussi savait-il à peu près les cerner.
Après une courte présentation, il assura l’elfe, qui se prénommait Taralynor, que son objectif était le même que le sien. Lui aussi voulait rassembler plus d’épées pour bouter le mal hors de ces terres. Il rêvait de voir l’Arnor retrouver sa splendeur d’antan, mais il n’y arriverait pas seul.
C’est ainsi que Taralynor lui parla d’Erthad Einior, une confrérie de guerriers venant de tous les horizons et qu’Adhiel -car c’était le nom de la jeune rohirrim- était d’ailleurs sur le point de rejoindre. Cette confrérie aspirait à l’union de tous les peuples libres de la Terre du Milieu contre l’Ombre qui se levait à l’Est.
Erthad Einior était dévouée corps et âme à la lutte contre les forces de Sauron, mais devait tout d’abord augmenter ses effectifs.
Lorsque, après avoir rapidement jaugé Hirmaldil de ses yeux d’elfe, Taralynor, lui proposa à lui aussi d’intégrer la confrérie, le gondorien accepta sans hésiter.
A que cela ne tienne, il lutterait désormais contre l’Angmar et son Roi-Sorcier aux côtés des membres de ce groupe hétéroclite, tandis que les siens affronteraient les Haradrims, le Mordor et les forces de l’Oeil.
Hirmaldil relut sa prose, puis roula le parchemin. Voilà une bonne chose de faite. Constatant que le jour se levait, il s’habilla en hâte et sortit de sa chambre. Rien de tel qu’un bon vieil entraînement matinal pour vous changer les idées !
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